Les ICO sont une forme de financement viable, selon la Commission européenne
La réunion du Conseil des affaires économiques et financières de l’UE (ECOFIN) qui s’est déroulée à Vienne le 7 septembre a suscité toute l’attention de la crypto-communauté. Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission, a affirmé que « les monnaies virtuelles sont là pour perdurer, » malgré les fluctuations des prix au sein du marché.
Les ICO : une forme de financement viable
Dombrovskis s’est exprimé sur le lancement imminent d’une « cartographie réglementaire des crypto-monnaies. »
« Nous voyons que les actifs en crypto-monnaies sont là pour rester. Malgré les turbulences récentes, ce marché continue de croître.
En particulier, les Initial Coin Offering ou ICO, nous voyons qu’elles ont le potentiel d’émerger comme une forme viable de financement alternatif. »« Déjà l’année dernière, les ICO ont aidé à réunir plus de 6 milliards de dollars de financement et cette année, ce chiffre sera considérablement plus élevé. »
Par ailleurs, Dombrovskis est en train d’étudier les règlementations nécessaires aux crypto-monnaies et aux ICO. Il a déclaré :
« L’un des grands défis que doivent relever les actifs numériques est de savoir comment les classer et les classifier, et s’il faudrait que l’on applique les règles financières communautaires existantes à ces actifs ou si nous avons besoin de nouvelles règles communautaires.
« Dans ce contexte, nous travaillons actuellement avec European Supervisory Auhtorities sur ce que nous appelons la cartographie réglementaire des crypto-monnaies pour répondre précisément à ces questions. »
« De nombreux États membres ont aujourd’hui soutenu la nécessité d’un tel outil, et nous espérons donc achever cette évaluation au cours de cette année. Cela fournira une base solide sur laquelle s’appuyer pour décider des mesures à prendre dans ce domaine. »
L’Estonie et la Suisse se distinguent
L’Estonie est désormais une destination de premier choix pour les ICO du continent européen. La Suisse s’est également placée en tant que centre mondial d’ICO bien qu’elle ne fasse pas partie de l’UE.
L’Estonie pourrait devenir une alternative viable en Amérique. Elle facilite l’accès à toute l’Europe et constitue le plus important marché à l’échelle mondiale.
Quant à la France, elle fait de son mieux pour tirer avantage des nouveaux systèmes de collecte de fonds avec des propositions innovantes qui seront présentées cet automne. La Commission européenne y portera attention avant de rationaliser les réglementations potentielles.
Dombrovskis a déjà évoqué le sujet des ICO en février. « Il s’agit d’une méthode de collecte de fonds innovante », a-t-il affirmé, à l’époque. En outre, les autorités de régulation adopteront une approche au cas par cas pour régir les projets de monnaies virtuelles.
Néanmoins, d’autres législateurs de l’UE sont favorables aux Initial Coin Offering. Un membre du parlement européen a d’ailleurs proposé une nouvelle loi sur les ICO au cours d’une autre conférence de presse durant l’ECOFIN à Vienne. Cette loi imposerait un plafond de recettes sur les ventes de jetons tout en rendant les projets éligibles, accessibles au sein des États membres de l’Union Européenne.
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