Alex De Vries : l’énergie renouvelable ne résout pas le problème de durabilité de Bitcoin
Après avoir publié une étude sur « le problème énergétique relevant du Bitcoin », au mois de mai 2018, Alex De Vries, vient de divulguer une nouvelle analyse pour renforcer ses opinions. Le spécialiste de la Blockchain de la société d’audit Big Four, soutient dans la revue d’énergie durable « Cell » que les énergies renouvelables ne suffiront pas à solutionner le problème de durabilité du Bitcoin (BTC).
Bitcoin, une technologie énergivore
Alex De Vries renforce son scepticisme sur le fonctionnement de Bitcoin, qui serait trop énergivore pour perdurer dans le temps.
D’après ses études récentes, Bitcoin aurait consommé entre 40 à 62,3 TWh d’énergie (térawatt heures) en 2018, un chiffre qui correspond à la consommation énergétique de la Hongrie ou de la Suisse.
Dans son nouvel article, il mentionne également l’évolution de la consommation en citant un rapport de 2014 sur l’énergie consommé par l’ensemble du secteur financier (centres de données, agences bancaires et distributeurs automatiques de billets inclus) qui culmine à 650 TWh par an.
Par ailleurs, l’estimation de la consommation énergétique du Bitcoin dans cette étude ne prend en compte que le minage de BTC, excluant ainsi les secteurs d’implication tiers comme les crypto-bourses, les fournisseurs de portefeuilles et les prestataires de service de paiement.
Enfin, si la consommation des centres de données mondiales a été chiffrée à environ 194 TWh, en 2014, De Vries prévoit une augmentation d’environ 3% d’ici 2020, dont celui du bitcoin représentera au moins 20% de ce volume.
D’autres maux en perspective
Outre la croissance de la consommation énergétique, De Vries a également constaté que « l’empreinte carbone » d’une transaction Bitcoin est nettement supérieure à celle d’une transaction bancaire sans numéraire traditionnelle.
En général, il semblerait que Bitcoin consommerait entre 491,4 kWh à 765,4 kWh par transaction, donnant un chiffre annuel de 19,0 à 29,6 millions de tonnes de CO2, tandis qu’une transaction sans numéraire traditionnelle n’en absorberait que 0,4 kWh. Mais ces chiffres ne prennent donc pas en compte l’énergie consommée par les distributeurs de billet, les agences bancaires (chauffage, etc), et bien d’autres besoins énergétiques du secteur bancaire.
Pour ces raisons, De Vries a néanmoins suggéré l’utilisation d’alternatives énergétiques telles que la Preuve d’enjeu (pos)au détriment du mécanisme actuel de la validation de preuve de travail (pow) de Bitcoin.
Pensez-vous également que les énergies renouvelables ne suffisent pas à résoudre le problème de durabilité du Bitcoin ? Faites-nous connaitre votre opinion dans la section commentaire ci-dessous.
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