Les banques françaises font partie des gros pollueurs du monde
Alors que les établissements bancaires annoncent se retirer progressivement des énergies fossiles telles que le charbon, le tabac, le gaz ou encore le pétrole, les Amis de la Terre et Oxfam affirment que ces banques seraient encore, pour une bonne partie, responsables du réchauffement climatique.
Pour un cadre réglementaire adéquat
Profitant de la Climate Finance Day, une réunion au sommet regroupant plusieurs acteurs internationaux de la banque et de l’assurance, les Amis de la Terre et Oxfam ont préconisé l’établissement d’un cadre réglementaire qui viserait à astreindre les banques à adopter des stratégies conformes à l’objectif de limiter l’augmentation de la température terrestre à 1,5 °C, et ce, à compter de l’année prochaine.
Selon une étude conjointe des deux ONG, quatre principales banques françaises, dont BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE, seraient responsables de l’émission de plus 2 milliards de tonnes de CO2, soit 4,5 fois des émissions de la France.
Ces chiffres auraient été obtenus par l’agrégation des transactions financières réalisées par ces banques au sein des entreprises actives dans les énergies fossiles pendant l’année 2018.
https://twitter.com/oxfamfrance/status/1199935671605047296?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1199935671605047296&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fmeteo%2Fclimat%2Fdeux-ong-denoncent-l-empreinte-carbone-des-banques-francaises_3722131.html
Ce n’est pas un scoop
Commentant la publication de ce rapport d’étude, Laurence Pessez, la directrice de la responsabilité sociale et environnementale de BNP Paribas, a affirmé :
« Dire que les banques françaises financent les énergies fossiles, ça ne me paraît pas être un scoop, dans la mesure où nous finançons le monde tel qu’il est, or, les sources d’énergie utilisées dans la production mondiale d’électricité, c’est 65 % de fossile. Cependant nos politiques visent à réduire la part du charbon et à financer la transition énergétique ».
Par ailleurs, parmi les quatre banques susmentionnées, la BNP est une participante active de projets polluants, suivies du Crédit Agricole, la Société générale et BPCE.
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