L’Iran tente en vain de développer sa crypto-industrie
Convaincu de l’énorme potentiel dont regorge l’industrie du crypto-minage, le gouvernement iranien a fini par reconnaître le minage des crypto-monnaies comme une activité commerciale légitime, l’année dernière. Sur ce, une vague de licences seront octroyées prochainement afin de réglementer l’activité ainsi que de mettre en confiance les investisseurs.
Les mesures n’ont pas produit les effets escomptés
Plus de 1 000 licences d’exploitation de crypto-monnaies ont été délivrées par le ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce de l’Iran depuis l’instauration du régime.
Cependant, bien que des opérations de minage de crypto-monnaies sous licence soient déjà en vigueur dans le pays, les investissements étrangers se sont montrés plutôt indifférents face à ces nouvelles réglementations, comme l’a souligné Amir Hossein Saeedi Naeini, un responsable d’ICT Guild Organisation.
Apparemment, la plupart des investisseurs potentiels ont préféré se tourner vers les pays voisins pour faire fructifier leur argent, tout en offrant des incitations aux crypto-mineurs. Par conséquent, l’Iran encaisse un coup dur, étant donné qu’il aspirait à un gain économique de 8,5 milliards avec l’industrie du minage.
Par ailleurs, le régime de licences iraniennes ne s’applique qu’aux opérations de minage dont l’équipement consomme plus de 30 kilowatts d’énergie, ce qui lèse considérablement les petites entreprises de ce secteur.
Les petits investisseurs victimes d’un énorme préjudice
Outre la réglementation, les investisseurs potentiels du pays se heurtent également à d’autres problèmes majeurs, notamment l’électricité.
Alors que les opérations de minage de crypto-monnaies requièrent beaucoup de puissance de calcul et donc beaucoup d’électricité, le coût relativement élevé de ce dernier rend le secteur du crypto-minage moins attrayant pour les investisseurs du pays, tout particulièrement pour ceux qui veulent exercer leurs activités à une petite échelle.
Les factures d’électricité exorbitantes sont adaptées aux budgets des grandes enseignes, celles qui peuvent se permettre de fonctionner dans le pays. Quant aux petites installations, elles sont obligées de fermer boutique.
Saeedi Naeini a exprimé à ce propos :
« Les conditions de fonctionnement ne devraient pas favoriser les grands capitalistes et que l’industrie de minage devrait offrir des chances égales à tous ceux qui souhaitent y adhérer « .
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