Selon la Banque mondiale, la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux principaux services de santé. Un communiqué de presse récemment publié par l’Agence internationale de la santé a également déclaré que, même pour ceux qui peuvent se permettre de payer ces services, environ 800 millions de personnes dépensent au moins 10 % du budget de leur ménage en dépenses de santé pour eux-mêmes, un enfant malade ou un membre de leur famille.

Selon le rapport, l’Asie a le taux le plus élevé au monde de ceux qui sont poussés sous le seuil de pauvreté en raison des dépenses de santé. On estime que 72% de ceux qui consacrent 25% de leur budget familial aux soins de santé vivent en Asie.

L’Afrique a connu l’augmentation la plus rapide du nombre de personnes qui ont consacré au moins 10 % de leur budget aux soins de santé.

Le problème de l’accessibilité aux soins de santé n’est pas concentré uniquement dans les pays en développement. En Europe, en Amérique latine et dans certaines parties de l’Asie, qui ont chacune un niveau élevé d’accès aux services de santé, un nombre croissant de personnes consacrent au moins 10 % du budget des ménages aux dépenses de santé.

Tedros Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, a déclaré qu’il était tout à fait inacceptable que la moitié du monde n’ait toujours pas accès aux services de santé les plus essentiels.

« Une solution existe: la couverture universelle des soins de santé (CUS), (ndlr : CMU en France – remplacée récemment par PUMA),  permet à chacun d’obtenir les services de santé dont il a besoin, au moment et à l’endroit où il en a besoin, sans avoir à faire face à des difficultés financières », a-t-il déclaré.

Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale et médecin, s’est déclaré d’accord, ajoutant dans une déclaration que

« le système est brisé: nous avons besoin d’un changement fondamental dans la manière dont nous mobilisons les ressources pour la santé et le capital humain, en particulier au niveau des pays« .

Cependant, le prix élevé n’est pas le seul frein. Les prix ne sont pas transparents. Il est difficile d’obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, surtout si la personne se trouve dans un autre pays, ou par exemple si vous voyagez et que vous avez besoin d’un médecin – vous ne pouvez jamais prédire combien de temps il vous faudra pour trouver un prestataire de soins de santé, car cela dépend de trop de facteurs et de circonstances. Aussi, il existe toujours le problème d’obtenir rapidement  toutes les informations nécessaires sur le patient, quand par exemple ces informations peuvent être réparties dans différents hôpitaux. De plus, la rapidité avec laquelle les spécialistes échangent des informations médicales et les résultats des recherches entre eux est très réglementée.

En résumé, le système est généralement obsolète. Dans cette situation, la blockchain pourrait être une solution.

Blockchain pour simplifier l’accès aux soins

« Healthcare Rallies for Blockchain« , une étude d’IBM, a révélé que 16% des cadres du secteur de la santé interrogés avaient des plans solides pour mettre en œuvre une solution blockchain commerciale cette année, tandis que 56% s’attendaient à ce que ce soit d’ici 2020. Les sociétés de soins de santé, les innovateurs en technologie et le reste de l’industrie des soins de santé sont aux prises avec d’abord ce qui est possible aujourd’hui et ensuite avec ce que la blockchain pourrait résoudre à l’avenir.

• Une blockchain peut être utilisée pour garder les données décentralisées.
• Blockchain est le système qui enregistre les informations de transactions sur des blocs liés et les stocke dans un registre numérique crypté.
• Blockchain offre des avantages de sécurité sans précédent car les enregistrements sont répartis sur un réseau de bases de données répliquées et toujours synchronisées.
• Les utilisateurs ne peuvent mettre à jour que le bloc auquel ils ont accès et ces mises à jour sont répliquées sur le réseau. Toutes les entrées sont horodatées.

Il y a des entreprises qui utilisent déjà la blockchain dans les soins de santé

Un bon exemple est WELL. Well est compatible HIPAA (une loi des Etats-Unis qui concerne la santé et l’assurance maladie) et est une plate-forme de soins virtuels conforme HIPAA, comprenant la télémédecine, les dispositifs biométriques avec/sans télésurveillance pour engager et gérer les patients et les populations à risque, la messagerie sécurisée et enfin leur propre réseau clinique privé, composé de plus de 109 fournisseurs couvrant 49 états. En diminuant le besoin de de contact avec un médecin, WELL permet à la fois d’économiser des frais de santé et d’encourager les patients appropriés à se rendre au service d’urgence local. Selon les normes modernes, la blockchain est plus privée et plus liquide, coûte moins cher à administrer et fournit un flux de données médicales en temps réel qui sauve des vies. WELL l’utilise pour fournir au client toute sorte d’aide médicale dont il pourrait avoir besoin à l’étranger ou pour rechercher des avis différents sur un cas médical, par exemple.

ELCoin société, qui fournit des dispositifs complémentaires à la création d’un système médical décentralisé sur blockchain, a pour but d’élargir la disponibilité des services médicaux.

Dentacoin est le premier concept de Blockchain conçu pour l’industrie dentaire mondiale.

Medicalchain utilise la technologie blockchain pour stocker en toute sécurité les dossiers médicaux et maintenir une version unique du document. Les différentes organisations telles que les médecins, les hôpitaux, les laboratoires, les pharmaciens et les assureurs de santé peuvent demander l’autorisation d’accéder au dossier d’un patient pour servir leur but et enregistrer les transactions sur le registre distribué.

La révolution blockchain  a fait son chemin dans l’industrie des soins de santé, et ce n’est que le début de ce qui est possible.

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via A. Scott-Briggs