Bobard : Le gouvernement français se penche de façon « bienveillante » sur Bitcoin
Il y a des actualités que nous ne souhaitons pas lire, pas entendre, pas écrire. En particulier celles qui annoncent des avancées dans la régulation des crypto-monnaies sous un faux prétexte.
Bruno Le Maire, ministre de l’économie en France, a déclaré cette semaine :
« Nous voulons une économie stable: nous rejetons les risques de la spéculation et les possibles détournements financiers liés au bitcoin« .
Pour mener à bien ses ambitions, il ajoute que Jean-Pierre Landau sera nommé à la tête d’un groupe de travail sur les crypto-monnaies.
La mission de Jean-Pierre Landau sera de proposer des lignes directrices sur l’évolution de la réglementation, de mieux contrôler le développement et d’empêcher leur utilisation à des fins d’évasion fiscale, de blanchiment de capitaux ou de financement d’activités criminelles et terroristes », a-t-il déclaré.
Infantiliser l’utilisateur
La spéculation est évidemment une activité risquée. Ainsi « les risques de la spéculation » n’est pas loin d’un pléonasme.
Alors que les places boursières traditionnelles sont accessibles aux particuliers, que l’on peut y utiliser des effets de levier, y investir plusieurs milliers d’euros (et les perdre) et que les gains sont imposables avec la coopération des places boursières… oui ! le risque de la spéculation existe… mais lequel ?
C’est le risque que les gains de la spéculation sur des crypto-monnaies ne soient pas imposés. Et ça, c’est contraire à l’approche tout est argent d’un président issu de la finance.
En France, on n’a plus d’argent mais on a des idées, et des taxes. Combien de temps faudra t-il pour que la France propose une taxe blockchain ? (au nom du bien commun évidemment…)
Avec un peu de chance, nous trouverons une compagnie aérienne qui accepte les paiement en bitcoin et qui nous fera atterrir dans un des pays où la fiscalité liée aux crypto-monnaies est avantageuse.
Détourner des fonds, et financer le terrorisme
Le Royaume-Uni a étudié la question du terrorisme et des crypto-monnaies : non, peu de risque de financement du terrorisme.
Alors que l’évasion fiscale s’estime à plusieurs centaines de milliards d’euros en France, pensez vous bien que ce genre d’activité a attendu l’émergence des crypto-monnaies pour mener à bien leurs petites combines ? Quoi que…
La majorité écrasante du financement du terrorisme et de l’évasion fiscale se fait en Euro, Dollars (monnaies FIAT), et par la corruption, la vente ou mise à disposition d’armes et renvois d’ascenseurs.
Si vous êtes du même avis, alors dites-le nous 🔽
Photo Abbas Monani
Le bitcoin est une monnaie honnête, dont toutes les transactions sont publiques via la blockchain et donc cela ne peux produire que la peur, de l’angoisse et même la panique chez les politiques corrompus de tous bord et leurs donneurs d’ordres banquiers.
Quoiqu’il en soit aucun gouvernement ne pourra stopper la révolution en cours.
VIVE les cryptos monnaies !!!
Evidemment oui, je suis d’accord avec vous. Les mafieux de tout bord n’ont pas attendu les crypto-monnaies pour blanchir leur argent. Il serait très intéressant de remettre sur la table le sujet de la HSBC connu au travers le monde pour ses activités douteuses et à laquelle certains gouvernements se sont déjà attaqué sans jamais aucun résultat. Cette banque avoue sans complexe être totalement intouchable pourtant nous savons par des enquêtes sérieuses que de gros transferts de fond en liquide ont lieu quasiment au quotidien dans certains pays. Alors, je crains mais ne m’étonne pas que Mr Lemaire nous fasse passer des vessies pour des lanternes à ce sujet.
Il faut réguler le bitcoin ! selon Bruno Lemaire, d’aucuns parlent même de l’interdire.
Avec un réseau décentralisé et international de blocs immuables et permanents, je leur souhaite bien du courage.
Surtout qu’on missionne à cette fin un vieux gouverneur de la Banque de France, institution bien connue pour être
être à la pointe de la technologie et portée sur le numérique.
Sa mission porte d’ailleurs exclusivement sur les risques d’une telle monnaie, et non sur ses opportunités.
Une quizaine de rapports et de propositions ont déjà été faites au niveau national et européen…
On nous parlera encore de financement occulte mais toutes les transactions bitcoin sont publiques et traçables ; il y a bien
longtemps que les transactions à des fins criminelles sont opérées en Monero dont le protocole cryptographique est spécifique
pour dissimuler l’identité de l’expéditeur des fonds.
On nous parlera d’évasion fiscale : les grandes entreprises ou les plus fortunés (voire certains hommes politiques) arrivent
très bien à leur fin sans passer par les crypto-monnaies.
En France, le bitcoin est déjà censé être déclaré et l’on doit aussi indiquer son usage financier en cas de vérification.
De plus, il n’y a aucune harmonisation européenne ; il suffit d’aller au Portugal pour ne pas être taxé sur le bitcoin.
On nous dira qu’il faut infantiliser les investisseurs et les protéger contre eux-mêmes : quid des personnes vulnérables qu’on incite à prendre
sans cesse des crédits à la consommation et qui sont criblées de dettes ?
Vu leur réactivité, ils vont peut-être songer à « réguler les smartphones reconditionnés » dans quelques années.
En attendant, l’Angletterre et la Suède projettent de créer leur propre devise numérique et dans le reste du monde, les ICO permettent à des entreprises
de lever rapidement des fonds sans passer par le crowfunding, le capital-risques ou la vente d’actions.
Les secteurs comme le luxe, la santé, l’énergie, l’agro-alimentaire ont déjà recours à l’international à des chaînes logistiques numérisées basées
sur la blockChain qui favorisent la traçabilité. IBM a récemment annoncé l’élaboration avec le géant du fret danois d’une blockchain internationale pour
les transports maritimes.
Bien sûr, concentrons-nous uniquement sur le bitcoin et ses dérives 😉