Le chef du gouvernement de l’île de Malte, Joseph Muscat, a affirmé que l’aversion du risque est liée au manque de connaissance. Pour y remédier, Muscat approfondit davantage son étude sur le secteur en plein essor de la Blockchain afin que Malte devienne un hub des technologies émergentes.
« Nous prenons des risques calculés », a-t-il déclaré lundi dernier en faisant référence aux récentes politiques adoptées par le gouvernement pour accélérer le développement des monnaies virtuelles. Il coupe ainsi « les couches de la bureaucratie » et autorise de plus en plus d’acteurs numériques à rapidement déménager sur l’île.
Une destination attrayante pour les crypto-entreprises
Le gouvernement facilite le trading et la mise en circulation des crypto-monnaies avec sa nouvelle loi qui permet l’imposition de 5 % à peine. La bourse maltaise est également en contact avec plusieurs sociétés pour répertorier les monnaies virtuelles.
Le risque calculé semble porter ses fruits. Les géants de l’industrie tels que Binance et OKEx se sont installés à Malte cette année.
D’ailleurs, Binance a créé un accélérateur de startup en s’alliant à la bourse du pays. La plateforme de crypto-échange offre désormais des paires de monnaies fiduciaires et des crypto-monnaies. La société travaille également avec plusieurs investisseurs pour créer Founders Bank, une institution qui dessert les utilisateurs enregistrés sur l’île.
Malte en tant que pionnier technologique
L’Union Européenne pourrait faire pression sur Malte suite aux scandales récents de blanchiment d’argent sur la petite région méditerranéenne. L’afflux des crypto-monnaies et des opérations associées pourrait susciter des inquiétudes notables.
Cependant, la technologie de la Blockchain et du grand registre distribué est considérée comme une solution et non un facteur d’aggravation aux problèmes existants dans la région. Muscat a manifesté sa satisfaction quant aux précédents mouvements de Malte en faveur de l’industrie naissante.
« Je considère la Blockchain comme une technologie qui fait partie d’une solution en matière de [précaution] raisonnable et de procédures de lutte contre le blanchiment d’argent. Nous sommes tout à fait conscients des problèmes d’AML (Anti Money Maundering) dans toute l’Europe et je ne pense pas que l’on puisse les attribuer à un pays en particulier comme Malte. De la même façon que nous avons élaboré notre règlement en matière de jeux en ligne, je pense que nous pouvons reproduire cela dans ce domaine également. L’UE fera en fin de compte ce que nous faisons ici même aujourd’hui », a-t-il conclu.
Que pensez-vous de la politique maltaise en matière de crypto-monnaies et de Blockchain ? L’île se hissera-t-elle parmi les grandes nations technologiques à l’avenir ? Réagissez dans la section des commentaires ci-dessous.
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