Après avoir sombré dans le silence, le projet Libra revient sur les devants de la scène en projetant d’émettre une série de stablecoins adossés à une multitude de devises nationales.
Des changements à l’horizon
La Libra Association corrige son projet initial et élabore un nouveau plan pour une « monnaie à devises multiples », d’après les dires du PDG de Facebook, David Marcus. Ainsi, le crypto-projet se déclinera en une série de stablecoins adossés à une devise nationale unique.
Par conséquent, quatre versions de stablecoin figureront dans les prochaines conceptions de l’Association Libra, notamment le LibraUSD (adossé au dollar), LibraEUR, LibraGBP et le LibraSGD.
Les hauts responsables du projet Libra comptent apporter d’autres changements notables, notamment l’amélioration de la sécurité de son système de paiement afin de satisfaire aux exigences des autorités financières. Le Libra voudrait également laisser de côté la Blockchain décentralisée pour la remplacer par un réseau fermé et contrôlé par un organe central.
« Nous pensons qu’il est possible de reproduire les principales propriétés économiques d’un système sans autorisation grâce à un marché ouvert, transparent et concurrentiel tout en intégrant une due diligence raisonnable des membres et des validateurs qui est inhérente à un système avec autorisation », a souligné David Marcus.
Excited with the progress of @Libra_ in the last 9 months. I keep on thinking about all the people and small businesses that could benefit from the Libra Network already being operational — especially now during these times of unprecedented hardship. 1/8
— David Marcus (@davidmarcus) April 16, 2020
Se conformer aux exigences des autorités réglementaires
Initialement, la Libra avait prévu d’émettre un seul stablecoin adossé à un panier de devises. Cette initiative a été fortement critiquée par les régulateurs mondiaux qui soutiennent qu’un tel projet de monnaie « indépendante » est préjudiciable à la souveraineté des devises nationales en circulation.
« Du point de vue du régulateur, comme chaque LibraEUR sera adossé à une réserve en euros, et qu’il n’y a pas de création monétaire, c’est simplement de l’euro qui est utilisé », explique à l’AFP Bertrand Perez, directeur par intérim de l’association Libra.
Dans cette nouvelle approche, l’association Libra tient à montrer patte blanche aux autorités financières qui veulent garder le monopole sur leur système monétaire. Entre-temps, l’Association Libra a soumis sa candidature afin d’obtenir une licence pour les systèmes de paiement auprès de l’Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (FINMA). Une requête qui est en bonne voie depuis les changements apportés par Libra.
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