Australie : un collectif d’investisseurs lance une action en justice contre cinq grandes banques d’investissement
Le cabinet d’avocats Maurice Blackburn a récemment déposé un recours collectif au nom d’entreprises et d’investisseurs australiens auprès de la Cour Fédérale afin de poursuivre Citibank, Barclays, Royal Bank of Scotland (RBS), JPMorgan Chase et UBS pour avoir prétendument manipulé les taux de change suite au krach financier de 2008.
Conspiration sur les taux de change
Entre janvier 2008 et octobre 2013, ces banques auraient augmenté artificiellement le prix d’achat d’une vingtaine de monnaies dont le dollar australien, la livre sterling, le dollar canadien, le yuan chinois, l’euro, la roupie indienne, le yen japonais, le dollar américain, tout en diminuant les prix de vente afin d’accroître leurs bénéfices.
Ces manœuvres auraient été effectuées via des appels téléphoniques et à travers des salons de discussion en ligne secrets connus sous les noms de Cartel, Club des bandits ou encore Mafia.
A ce propos, Kimi Nishimura, avocat principal chez Maurice Blackburn, a déclaré :
« Les entreprises et les investisseurs australiens, en particulier les importateurs, les exportateurs, les investisseurs institutionnels et les entreprises opérant à l’étranger de taille moyenne à grande taille, ont été affectés par la distorsion du marché des changes par ces banques. Un tel comportement de cartel trompe les entreprises australiennes dans des situations où elles étaient peut-être déjà vulnérables aux fluctuations des devises. »
Procès ouvert à tous ceux qui ont dépensé plus de 500 000 dollars
Bien que le demandeur principal dans cette affaire soit J. Wisbey and Associates, une société d’importation de matériel dentaire et médical basée à Sydney, le cabinet a déclaré que ce recours collectif serait ouvert à tous ceux qui ont acheté ou vendu des devises entre le 1er janvier 2008 et le 15 octobre 2013.
Toutefois, la valeur totale de transactions effectuées au cours de cette période devrait dépasser les 500 000 dollars.
Selon Greg Wisbey, le directeur général de J. Wisbey and Associates :
« Il est difficile de prendre des mesures individuelles contre ce genre de trucage des prix, car les augmentations de prix sont faibles, mais répétées après des milliers de transactions, elles font une différence réelle par rapport aux prix des devises ».
Que pensez-vous du recours collectif lancé à l’encontre de ces cinq banques de renommée mondiale ? Réagissez dans la section commentaire ci-dessous.