Le ministre britannique des Finances Philip Hammond a suggéré de déployer la technologie de la Blockchain pour améliorer le commerce transfrontalier avec l’Irlande, après le Brexit. Il avoue néanmoins ne pas avoir la moindre idée sur la façon dont cela pourra se produire.
« Il y a une technologie qui devient disponible. Je ne prétends pas être un expert en la matière, mais la technologie la plus évidente est la Blockchain, » déclare Hammond lors de la conférence du parti conservateur à Birmingham.
Le problème concernant la frontière irlandaise
Étant donné qu’elle est la seule nation à partager une frontière avec le Royaume-Uni et qu’elle fait naturellement d’énormes échanges commerciaux avec le voisinage, l’Irlande est considérée comme l’un des pays les plus durement touchés par le Brexit.
La nature d’un accord pour le Brexit étant encore flou à l’heure actuelle, rien n’indique clairement si ce type d’échange pourra se poursuivre.
En quoi la Blockchain servira ?
La mise en œuvre de la Blockchain pourrait être un outil pour résoudre le problème de la frontière irlandaise, car grâce à ses fonctionnalités natives, la technologie permet d’enregistrer le mouvement des marchandises de manière transparente et sans changement.
Est-elle réellement appropriée ?
L’efficacité de l’utilisation d’un tel système avec la technologie actuelle par rapport à une base de données standard reste à voir. Les Bitcoin et les autres altcoins fonctionnent sur les blockchains parce qu’ils sont purement numériques. Or, les marchandises tradées ne le sont pas au final.
Les blockchain publiques sont idéales pour la sécurité et l’immuabilité mais cela ne signifie pas qu’elles sauront s’adapter à toutes les situations. Elles sont coûteuses à mettre en place mais encore faut-il que cette décentralisation soit correctement mise oeuvre et, en fin de compte, la plupart des applications qui vantent la technologie n’ont probablement pas besoin du haut niveau de sécurité offert par une véritable blockchain.
Le problème avec la frontière irlandaise n’est pas un problème de confiance, c’est purement politique. La Blockchain élimine le besoin pour les parties de se faire confiance et elle fait très bien, mais à un coût parfois très élevé. Par ailleurs, il n’y a aucune raison de penser qu’elle puisse accélérer le processus d’échange de marchandises à travers une frontière.
Il sera intéressant de voir comment Hammond développera sa solution basée sur la Blockchain pour la frontière irlandaise dans les mois suivant la date de Brexit (annoncée en mars 2019).
Que pensez-vous de la Blockchain en tant que solution aux problèmes des contrôles frontaliers ? Faites-nous part de votre opinion dans la section des commentaires.
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