Pour faire écho au podcast Nipcoin : quelques altcoins, et par l’auteur du livre « Comprendre Bitcoin et les crypto-monnaies alternatives » de Cyril Fiévet. (voir le livre)
Je vous livre un article datant d’il y a un mois et mise à jour de temps en temps. Extrait :
Beaucoup de gens l’ignorent, mais il existe des centaines de crypto-monnaies similaires à Bitcoin. Parmi elles, plusieurs dizaines sont certainement viables et apportent des avantages indéniables, tant par rapport à Bitcoin qu’aux monnaies traditionnelles.
La plupart du temps, on a tendance à décrire (et à classifier) ces monnaies en fonction des algorithmes sur lesquels elles reposent ou de leurs principes de fonctionnement. On dira par exemple qu’une monnaie utilise X11 et s’appuie sur le principe de « Proof of Work », signifiant simplement que c’est la puissance de calcul des ordinateurs qui forment le réseau de cette monnaie qui sert à sécuriser les transactions, et que ces calculs sont basés sur l’algorithme cryptographique X11.
Bien que ces élément soient importants, ils relèvent du jargon technique et intéressent davantage investisseurs et spécialistes que le commun des mortels. Une monnaie n’est pas uniquement faite pour être minée et il est à mon avis plus intéressant de séparer les crypto-monnaies en fonction de leurs usages les plus évidents.
On peut ainsi établir la classification suivante, en considérant avant toute autre chose ce à quoi doit – ou peut – servir chaque monnaie.
Les monnaies « infrastructures »
Ce sont des « poids lourds », qu’on ne devrait d’ailleurs pas appeler « crypto-monnaies » car leur ambition va bien au delà du simple moyen de paiement. Ce sont davantage des plates-formes ou, si l’on veut, des « méta-monnaies ». Souvent surnommées « Bitcoin 2.0 », ces projets visent à construire de véritables alternatives aux systèmes financiers existants, en généralisant les principes inhérents aux crypto-monnaies (décentralisation, sécurisation, consensus distribué…) à tous types d’applications : marchés décentralisés, smart contracts (contrats malins), actifs cotés et échangeables, etc. Ce ne sont/seront pas des « monnaies » très simples à utiliser par le grand public, et elles se destinent plutôt à des usages professionnels ou semi-professionnels, mais d’autres monnaies plus accessibles, elles-mêmes basées sur ces protocoles et plates-formes, devraient voir le jour.
On ne compte qu’une petite dizaine de crypto-monnaies dans cette catégorie, mais ce sont celles qui sont susceptibles d’apporter les changements les plus profonds :
- NXT (le projet le plus avancé aujourd’hui)
- Ethereum (
très attendu, mais n’a encore rien livré) EDIT : rencontre un succès fulgurant. Il est désormais possible d’acheter de l’Ethereum.- Bitshares
- Ripple
- Maidsafecoin
- Stellar
- Counterparty
- Tether
- NuBits/NuShares
- CryptoNote (principalement dédié à la création de crypto-monnaies anonymes, cf. ci-dessous)
Les monnaies « vraiment alternatives »
Elles sont très similaires à Bitcoin, à ceci près qu’elles apportent des améliorations ou innovations supplémentaires, par exemple des durées de vérification des transactions moins longues ou des services de change intégrés au porte-monnaie. Elles restent relativement simples à utiliser et forment des solutions complètes, méritant ainsi l’appellation de véritables « alternatives » à Bitcoin.
A bien y regarder, les monnaies de ce type, stables, basées sur des équipes de développement solides, offrant une réelle ergonomie d’utilisation et déjà acceptées par des marchands, ne sont pas aussi nombreuses qu’on le croit. On en compte (à mon avis) une douzaine, au plus une vingtaine, par exemple :….