Des chercheurs de l’Université développent un « tribunal numérique » à base de Blockchain
De la logistique aux élections numériques, le potentiel de la technologie Blockchain ne semble plus connaître de limites ces dernières années. Récemment, c’est dans le domaine judiciaire que les chercheurs de l’université de Tokyo ont exploité la Blockchain en vue de développer un mécanisme de « Cour numérique » en vue de traiter des affaires à « moindre coût ».
Une Cour blockchainisée prend forme
Les cas d’utilisation de la Blockchain, un système de stockage et de transmission transparente des données touche notamment tous les secteurs que ce soit dans le domaine politique, économique, social voire judiciaire.
Suivant les explications du professeur Hitoshi Matsushima, le projet « cour numérique » est basé sur un système de contrats intelligents qui agrègent numériquement les doléances et plaidoyers des parties en conflits. Dans cette perspective, chaque partie impliquée enregistrera ses « opinions » sur une plateforme Blockchain pour faciliter le travail des juges tout en économisant les frais de justice aux acteurs.
« Le tribunal agrège algorithmiquement les opinions des parties et les juges qui ont violé leur accord. Si le tribunal numérique juge qu’une partie a violé l’accord, elle est condamnée à une amende en retenant un dépôt effectué lors de l’accord initial », explique-t-il.
Economics researchers devised a #DigitalCourt using #blockchain technology. The digital court could settle disputes without the need for a costly legal process. #UTokyoResearchhttps://t.co/CbrSScv8Co pic.twitter.com/ab8QnX8bnW
— UTokyo | 東京大学 (@UTokyo_News_en) April 6, 2020
La Blockchain ne traitera que les questions techniques
Dans un cadre d’usage général, la technologie Blockchain garantit une multitude de paramètres pour optimiser la vitesse de transmission des données, mais aussi la transparence de ceux-ci via le grand livre distribué.
Cependant, cette option de « distribution » pourrait entraver certains principes judiciaires qui requièrent une confidentialité accrue. En ce sens, le professeur affirme que la Blockchain ne sera sollicitée que dans un cadre technique et éloigné des procédures habituelles en déclarant :
« Il y a beaucoup de mathématiques compliquées impliquées dans les coulisses que les utilisateurs finaux n’auraient pas besoin de connaître. Mais à condition qu’il y ait des utilisateurs plus honnêtes que des malhonnêtes, ce qui, heureusement, dans le monde réel semble être le cas, alors seuls ceux qui violent les accords ou fournissent de fausses informations sont punis. Les utilisateurs honnêtes n’encourent que des coûts minimes pour l’utilisation de ce système »
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