Europol : le Bitcoin est-il au cœur de la cybercriminalité ?
Dans un rapport de 72 pages délivré par Europol, on apprend que la cybercriminalité serait de plus en plus reliée aux crypto-monnaies, partant d’un simple piratage jusqu’au « rançongiciel ». Le Bitcoin a été au cœur des débats et Europol l’aurait mentionné sur 18 pages en le qualifiant ouvertement de criminalité moderne.
Bitcoin ne finance pas les attaques terroristes
L’ampleur de la crypto-monnaie s’est accrue à une vitesse incroyable qu’elle est devenue une des principales sources de motivation de la criminalité moderne. En Europe comme en Afrique, de nombreux cas d’enlèvement contre l’acquittement d’une rançon ont été enregistrés récemment, et ce, motivés par la nature (pseudo-) anonyme du Bitcoin. Par ailleurs, des groupes terroristes ont déjà montré leurs intérêts pour le Bitcoin, selon l’agence de presse islamique Dawaalhaq Isdarat. C’est à partir de ces faits qu’Europol a enquêté sur le rôle du Bitcoin dans le financement des attaques, alors que des campagnes d’enrôlement ont été établies en utilisant non seulement les monnaies fiduciaires mais aussi les crypto-monnaies.
Toutefois, le rapport renie ce rôle de rétribution. Europol déclare :
« Pourtant, malgré le potentiel évident, aucune attaque menée sur le sol européen ne semble avoir été financée par des crypto-monnaies. L’utilisation des crypto-monnaies par des groupes terroristes n’a impliqué que des transactions de faible niveau » soulignant la faible interférence de la monnaie numérique sur les grandes attaques, pour l’instant.
Bitcoin, une tendance adoptée par des criminels
Bien que les crimes et les délits de grande ampleur n’engagent pas le Bitcoin, Europol n’écarte pas son implication majeure dans l’évolution de celles-ci. Actuellement, les malfaiteurs usent de la crypto-monnaie à l’aide des ransomwares qui depuis quelque temps ferait l’objet d’un nombre de signalement en forte progression.
Une question primordiale sur les attaques des États-nations a également été soulevée par Europol concernant cette évolution de la criminalité informatique. Il déclare « en plus des attaques menées par les criminels pour des motivations financières, les cyber-attaques mondiales sont, selon de nombreux rapports publics, de plus en plus attribuées aux actions des États-nations.
Europol insinue par ces propos la difficulté d’attribuer les actions malveillantes aux simples individus ou aux organisations mondiales.
Sur ce, Europol suggère que « les chercheurs doivent identifier et établir des relations de confiance avec des entreprises de crypto-monnaie » afin de baliser plus précisément les activités criminelles, avant d’inciter l’ouverture d’une section unique qui cerne la cybercriminalité.
Que pensez-vous de ce rapport d’Europol sur la cybercriminalité et l’implication des crypto-monnaies ? Réagissez dans la section commentaires.