La France et l’Allemagne ont annoncé jeudi leur intention de faire une proposition conjointe sur la réglementation du bitcoin lors d’une réunion des ministres des finances du G20 prévue en Argentine en mars.
Il n’y a pas de détails précis sur ce que cette réglementation peut comporter. Le ministre français des finances, Bruno Le Maire, a déclaré aux médias :
« Nous aurons une analyse franco-allemande commune des risques liés au bitcoin, des propositions de réglementation qui seront soumises en commun à nos homologues du G20. »
N’ajoutant absolument rien à la conversation, l’homologue allemand Peter Altmaier a seulement ajouté que « nous avons une responsabilité envers nos concitoyens d’expliquer et de réduire les risques ».
Nous ne savons pas le contenu des réglementations, mais leur orientation peut être très stricte si c’est la France qui mène leur création.
Plus tôt cette semaine, M. Le Maire a nommé l’ancien sous-gouverneur de la Banque de France, Jean-Pierre Landau, aujourd’hui professeur d’économie à Sciences Po, à la tête d’un groupe de travail chargé d’examiner comment la France devrait réglementer le bitcoin et d’autres crypto-monnaies. Surnommé « Monsieur Bitcoin » par la presse française, Landau est considéré comme un bitcoin sceptique. Forbes a indiqué qu’il a dit en 2014 que le bitcoin était « inadapté comme moyen d’échange », qu’il était « les tulipes des temps modernes » et qu’il n’était attrayant que pour deux raisons : l’anonymat, comme le souhaitaient les blanchisseurs d’argent et les fraudeurs fiscaux, et la spéculation.
Quelle que soit la réglementation proposée, les chances que le couple franco-allemand obtienne le soutien de l’ensemble du G20 sont minces. Un membre éminent, la Chine, a déjà interdit les échanges de crypto-monnaie et un autre membre du groupe, la Corée du Sud, peut ou non interdire les échanges de crypto-monnaie du jour au lendemain.
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