Un dirigeant d’une importante société de holding ghanéenne a exhorté la banque centrale du Ghana à investir 1% de ses réserves en bitcoin.
Le vice-président du groupe Nduom va investir dans Bitcoin pour la banque centrale du Ghana.
Papa-Wassa Chiefy Nduom – vice-président du Groupe Ndoum – a déclaré que :
le bitcoin a pris une telle ampleur que les banques centrales ne peuvent plus ignorer son utilisation en tant qu’actif de réserve mondial.
Citant des rapports qui prédisent une baisse du dollar américain par rapport à d’autres monnaies de réserve en 2018, Nduom a déclaré que les banques centrales africaines fortes en USD comme le Ghana devraient envisager d’acheter une petite quantité de bitcoin alors qu’il est à un point bas par rapport au plus haut historique qu’il a atteint à la mi-décembre (frôllant les 20 000 $).
Je ne pense pas que ce soit un pari, je pense que chaque investissement est un pari, sortir de son lit le matin est un pari. Si vous êtes totalement préoccupé par le risque, vous ne ferez rien… en termes de gestion des réserves, il y a potentiellement un nouvel actif de réserve et, en tant que banque centrale, vous devez étudier la blockchain « , a-t-il déclaré.
Il déclare ensuite que les banquiers ne devraient pas considérer qu’il est « déraisonnable » d’acheter du bitcoin à ce stade-ci, surtout si l’on considère que son prix serait presque certainement apprécié une fois que la nouvelle qu’une banque centrale détienne de la crypto-monnaie soit annoncée.
https://twitter.com/chiefynduom/status/947978772149620736
« L’Afrique continue d’être laissée pour compte »
Ndoum, qui dit qu’il s’est intéressé pour la première fois au bitcoin en 2013, a ajouté dans un billet de blog que si les pays africains n’embrassaient pas bientôt le bitcoin, le continent pourrait se retrouver à la traîne alors que le monde subit une autre révolution technologique.
Les nœuds de Bitcoin (ndlr : les ordinateurs validant les transactions du réseau) sont partout dans le monde, mais l’Afrique est une tache sombre très visible. L’Afrique est toujours laissée pour compte. Pas seulement l’Afrique, l’Afrique et les diasporas créées par la migration économique et la traite transatlantique des esclaves « , écrit-il.
« Politiquement, j’ai l’impression que si les échelles économiques ne sont pas bientôt équilibrées, quand le soleil se lèvera, les gens avec une forte proportion de mélanine dans leur peau seront grossièrement sous-représentés dans cette aventure. »
D’autre part, il dit que si l’Afrique adoptait le bitcoin, elle pourrait unifier le continent autour d’un actif de réserve numérique que les pays pourraient ensuite utiliser pour financer le développement de l’infrastructure et réduire la pauvreté.
De plus, écrit-il, investir dans des actifs vérifiables publiquement comme le bitcoin permettrait au public de mieux surveiller les réserves gouvernementales et d’éviter que les administrations ne cachent des déficits budgétaires, comme cela s’est produit récemment au Ghana – à hauteur de 1,6 milliard de dollars.
« Je pense que ce sont probablement les meilleures entités [les banques centrales] qui sont les mieux placées pour faire un pari initial sur cette technologie parce que c’est l’avenir de la valeur et des services bancaires et, comme je l’ai mentionné, de nombreux investisseurs de premier plan appuient cette technologie et nous, en tant que pays pauvre, ne pouvons pas risquer d’être encore une fois laissés pour compte », a-t-il conclu.
Traduit de CNN
L’avis de CanardCoinCoin
Il semble important de réagir à quelques propos de Ndoum :
« L’Afrique est toujours laissée pour compte ». Ah bon ? par définition du Larousse « laissé pour compte » signifie « Personne rejetée par un groupe ». L’accès aux crypto-monnaies est ouvert à tous. Ne serait-il pas plus juste de dire que l’Afrique est « toujours à la traîne » ? Ce n’est pas le cas partout en Afrique, où le bitcoin gagne en popularité dans certains pays.
Quant à utiliser « mélanine » et « actif numérique » dans la même phrase, il n’y a même pas à commenter cette phrase qui souhaite racialiser les crypto-monnaies. Orania, en Afrique du Sud, sera la première communauté du pays à lancer sa crypto-monnaie.
En 2015 en Afrique, 75 millions de personnes ont payé des pots-de-vin. 58% des africains estiment que la corruption s’est aggravée et 47% pensent que la police est l’entité la plus corrompue. (source : rfi).
En 2016, la France à elle seule, a subventionné (aide internationale) l’Afrique à hauteur de 4 milliards d’euros.
Devant une telle situation africaine, il semble pourtant évidemment que les crypto-monnaies, loin d’apporter toutes les solutions, pourront néanmoins résoudre beaucoup de problèmes africains. Des crypto-monnaies permettant de créer des contrats intelligents permettraient en plus de mettre des cadastres sur la blockchain.
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