Lorsque Mastercard, Visa et une poignée de partenaires importants ont tiré la révérence sur le projet Libra en octobre dernier, les échos ont retenti au sein de la crypto-communauté, notamment à cause du silence de ces anciens collaborateurs de Facebook sur les motifs de leur éloignement. Ajay Banga, le PDG de Mastercard, révèle alors les dessous de cette affaire.
Un business model qui ne tient pas la route
Apparemment, le projet ne disposerait d’aucun business model clair. Il sera peu évident pour l’Association d’imaginer que la rentabilité soit au rendez-vous et que les investisseurs puissent véritablement faire fructifier leur argent, soutient le personnage.
« Lorsque vous ne comprenez pas comment l’argent est gagné, il se fait d’une manière que vous n’aimez pas », a-t-il poursuivi.
Outre les préoccupations sur l’intégrité des données sur Facebook, les membres de la Libra Association ont négligé une démarche essentielle concernant les mesures de conformité, telles que les contrôles de connaissance de client (KYC) et la lutte contre le blanchiment d’argent (AML).
Mais par-dessus tout, le géant du paiement numérique s’est résolu à rebrousser chemin et à quitter Calibra, le projet de portefeuille numérique du Libra. La finalité de cet outil étant définie au début comme la promotion de l’inclusion financière, le projet Libra aurait par la suite changé de position pour le destiner à un usage exclusif pour la communauté Facebook.
« Il est passé de cette idée altruiste à leur propre portefeuille. Je me dis: « ça ne sonne pas bien », a-t-il rétorqué
Le scepticisme de Mastercard ne s’est pas dissipé
Cet évènement dévoile une fois de plus l’approche très prudente de Mastercard vis-à-vis des crypto-monnaies, bien que la société ait déjà parrainé plusieurs initiatives basées sur la Blockchain.
En 2014, Matthew Driver, le président de Mastercard pour l’Asie du Sud-Est, a soutenu que le bitcoin et les autres crypto-monnaies n’avaient pas d’objectif clairement défini et ne pouvaient constituer une méthode de paiement de confiance.
Et plus tôt en juillet 2018, Banga a qualifié les crypto-monnaies d’ordures tout en affirmant qu’elles ne devraient pas être considérées comme un moyen d’échange.
Que pensez-vous des explications apportées par Mastercard ? Réagissez dans la section commentaire ci-dessous.
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