Rapport de Hong Kong : les crypto-monnaies et le crime organisé ne sont pas directement liés

Rapport de Hong Kong : les crypto-monnaies et le crime organisé ne sont pas directement liés

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3 mai 2018 par Clémentine

Un rapport d’évaluation des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme de cette année, a été publié par le Financial Services and Treasury (FSTB) de Hong Kong. Les 132 pages intitulées « Evaluation du risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, » expliquent que les crypto-monnaies ont peu d’impact sur le crime organisé.

Les crypto-monnaies posent un risque moyen-faible en matière de criminalité financière

Le rapport mentionne l’utilisation des crypto-monnaies dans les stratagèmes de Ponzi et les cyber-crimes également – l’attaque de WannaCry a été particulièrement citée.

Un extrait de la FSTB de Hong Kong se lit comme suit :

Entre 2013 et 2017, il y a eu 167 rapports liés au Bitcoin au HKPF (police de Hong Kong). La plupart des rapports impliquaient le chantage à l’aide d’un ransomware (comme la récente attaque « WannaCry« ), et le chiffre est relativement bas comparé à celui appartenant à d’autres juridictions. Les enquêtes et les renseignements ne suggèrent pas que les VC (Virtual Currencies  : Devises Virtuelles) ont été utilisées ou destinées à être utilisées dans d’autres infractions sous-jacentes prédominantes (par exemple : les drogues, la contrebande de marchandises passibles de droits) ou TF (Financement du Terrorisme). Le niveau de menace est faible.

Selon les statistiques, le nombre de « transactions suspectes » dans le monde de la finance a quadruplé les six dernières années. Pourtant, les condamnations ont diminué. Toutefois, à mesure que les crimes financiers sont en hausse, celles appairées aux crypto-monnaies sont minimes. Les criminels préfèrent largement le dollar américain.

« Aucune réglementation spécifique au trading de crypto-monnaies n’existe pour l’instant, » souligne le rapport de la FSTB. Les licences d’opérateurs de services monétaires ne devraient être délivrées que pour les services effectués dans des monnaies fiduciaires. Pendant que certains tokens sont considérés comme des titres, d’autres sont traités comme des « facilitations à valeur stockée. » (ndlr : traduction approximative – proposez une correction) Ces derniers sont dans la même veine que les services offerts par Paypal, WeChat Pay et Alipay.

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Les ICO doivent être surveillés de près

Les régulateurs financiers de Hong Kong et les organismes d’application de la loi collaborent ensemble afin d’examiner les risques inhérents aux Initial Coin Offering et aux crypto-monnaies en général.

« Bien que nous n’ayons pas trouvé de risques substantiels dans ces nouveaux moyens de paiement ou nouveaux produits, il s’agit d’un domaine en pleine évolution qui nécessite une surveillance continue, » précise le rapport.

La Securities and Futures Commission (SFC) de Hong Kong a émis un avertissement aux investisseurs spécialisés dans les crypto-monnaies, en février dernier. La surveillance permanente des marchés des ICO et des monnaies virtuelles suscite un scepticisme avéré. Des mesures strictes s’appliquent en cas de non-respect de la norme établie. Une ICO a été arrêtée à Hong Kong ce mi-mars et l’argent recueilli par l’entreprise a été remboursé. Il s’agissait d’un programme d’investissement non enregistré. Plus récemment, en mi-avril, la FTC a déclaré que le type de collecte de fonds effectué par les ICO était mieux adapté aux fonds de capital-risque.

Que pensez-vous du rapport de Hong Kong affirmant que le Bitcoin et les altcoins ont peu d’impact sur le crime organisé ? Faites-nous savoir dans la section des commentaires ci-dessous.

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