La frénésie autour des CBDC s’étend au Royaume-Uni
Bien que le Royaume-Uni ait conclu son divorce avec l’Union européenne, il est toutefois disposé à prêter main-forte à l’Europe pour les affaires sérieuses. La Banque d’Angleterre, la banque centrale du Royaume-Uni, vient en effet de joindre un groupe de banques, dont la Banque centrale européenne, afin d’étudier les différents cas d’utilisation des monnaies numériques des banques centrales (CBDC).
Six banques se joignent à la cause
Le groupe rassemble, outre la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne, quatre autres banques centrales, notamment la Banque du Canada, la Banque du Japon, la Sveriges Riksbank de Suède ainsi que la Banque nationale suisse.
Il sera placé sous la supervision de la Banque des règlements internationaux (BRI) et présidé par Benoît Coeuré, le chef du Pôle d’innovation BIS, et Jon Cunliffe, le gouverneur adjoint de la Banque d’Angleterre.
Ces six banques réunissent leur savoir-faire pour évaluer les cas d’utilisation des CBDC, sa viabilité économique ainsi que sa performance technique dans l’harmonisation des politiques au-delà des frontières. Par ailleurs, le partage des connaissances sur la technologie Blockchain constitue un facteur indispensable pour cimenter le groupe.
Pour ce faire, la réussite du projet dépend d’une étroite collaboration avec les institutions et forums concernés, particulièrement le Conseil de stabilité financière et le Comité des paiements et des infrastructures de marché (CPMI), selon la banque d’Angleterre.
Un groupe bien monté
Parmi les six banques, seules la banque centrale du Royaume-Uni et celle du Japon sont des novices en termes de développement de monnaie numérique.
Sveriges Riksbank et la Banque centrale européenne se concertent déjà sur leurs monnaies numériques souveraines, tandis que la Banque du Canada et la Banque nationale suisse mènent des recherches sur les CBDC depuis maintenant un certain temps.
Tout comme Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, Mark Carney, le gouverneur de la BoE, est très optimiste en ce qui concerne l’utilisation des CBDC. Selon lui, une monnaie numérique soutenue par la banque centrale pourrait remplacer le dollar américain comme monnaie de couverture mondiale.
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