Les crypto-monnaies ont longtemps été traînées dans la boue, étant considérées comme monnaies de change pour le financement du terrorisme, le blanchiment d’argent et les utilisations illicites diverses. Des groupes de terroristes étrangers comme Isis et Al-Qaïda auraient cependant renoncé à en utiliser dans leurs opérations criminelles.
Un expert de la défense a récemment révélé lors d’une audition de House Financial Service Business Commercial que les organisations terroristes avaient tenté de collecter des fonds en crypto-monnaies pour leurs activités criminelles. Des tentatives, qui toutefois, sont restées vaines.
Aucune adoption locale
Yaya Fanusie, le directeur d’analyse sur les sanctions et les financements illicites de la fondation pour la défense des démocraties, affirme que « l’argent froid est toujours roi ». Les organisations terroristes internationales seraient actuellement dans l’impossibilité d’utiliser les crypto-monnaies. Un rapport de Forbes a également fait état de cette nouvelle.
Mujahideen Shura Council (MSC), le Conseil consultatif des moudjahidines basé actuellement dans les environs de Jérusalem, a collecté 500 dollars à peine en l’espace de quelques semaines de campagne en 2016. L’organisation n’a pu recevoir que deux contributions en crypto-monnaies. Affirmer qu’ils ont tiré profit de l’usage des monnaies numériques dans ce contexte serait inapproprié.
« Une infrastructure technologique peu fiable »
Bien que les terroristes aient désormais recours aux médias sociaux comme Facebook et Whatsapp pour recruter de nouveaux membres partout dans le monde, ils ont une « infrastructure technologique peu fiable ».
Toutefois, l’expert de la défense recommande une analyse accrue des activités terroristes en ce qui concerne les transactions en monnaies virtuelles. « Il pourrait y exister certains problèmes liés aux crypto-monnaies tournées vers la protection de la vie privée comme avec le Monero (XMR) », a-t-il ajouté.
« En se préparant maintenant à une utilisation croissante des crypto-monnaies par les terroristes, les États-Unis peuvent limiter leur capacité à transformer le marché des monnaies numériques en un sanctuaire pour les financements illicites. »
Les régulateurs américains ont d’ailleurs renforcé leur surveillance en ce qui concerne les plateformes d’échange qui prennent en charge les crypto-monnaies basées sur la confidentialité. Quant aux autorités de régulation japonaises, ils font pression sur les crypto-bourses pour qu’elles abandonnent cette fonctionnalité typique des monnaies virtuelles.
La monnaie fiduciaire reste cependant « la méthode de financement la plus anonyme », car aucune Blockchain publique ne suit ses transactions.
Récemment, la DEA a déploré l’abandon du Bitcoin, traçable, par les criminels. Et fin 2017, le ministère des Finances du Royaume-uni a déclaré que les crypto-monnaies ont peu de chance de financer le terrorisme.
Que pensez-vous des terroristes se détournant des crypto-monnaies ? Pensez-vous que l’argument de la monnaie criminelle est toujours pertinent ? Partagez votre avis dans la section des commentaires ci-dessous.
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